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" Les pauvres biens que j'ai amassés, au fil d'une inlassable
quête,
Souvenirs qui parlent de ce qui fut et qui n'est plus,
Il va me falloir en dresser inventaire..
De ce Musée sacré, Trésor d'une longue course,
Rescapé du Grand Naufrage,
Surtout ne rien laisser aux remous du sillage,
Fétus dérisoires happés par les abîmes,
Mais jeter plutôt quelques bouteilles à la mer,
Au nom de qui voudra bien me faire, à travers lui, survivre
Pour une Traversée nouvelle, lumineuse et sereine,
Une fois que la fumée de mon navire se sera dissipée,
Et que j'aurai disparu de l'horizon impavide... "
Poème " Prologue pour un testament" extrait du livre de Pierre Dimech "Si jamais je t'oublie Algérie "