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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 16:18

Des amis qui ont, disons : des problèmes de vue, m'ont demandé gentiment, mais de façon pressante, d'augmenter sensiblement la taille des caractères de mes textes. J'utilise hab ituellement, c'est vrai, le " 14", suffisant pour mes textes en LibreOffice, mais, je le reconnais, insuffisants dans le cadre de ce blog. Du coup, je viens de passer au "18", et attends vos réactions. Au cas où, je me contenterai , pour les futures mises à jour, du "16". Donc, entre 16 et 18, à vous de choisir. Mais, effectivelent, le 14 a des caractères trop petits et trop fins.

 

Soleil et Pluie... Soleil et Ombre. Des jours qui allongent, des préoccupations qui se prolongent...Durant les Travaux, la Vie continue....Pour tous, sauf pour ceux qui meurent. Vivre ensemble? Certes,mais  en n'oubliant pas la sagesse populaire: " Qui se ressemble s'assemble ". Populaire ? Qu'ai-je dit ! Voilà qui glisse vers le Populisme. J'ai dit: "glisse". C'est peut-être déjà une concession, encore au niveau  involontaire,  à "dérape", ce mot-fétiche de la " Langue Sacrée des Médias; Tiens, à propos, ce matin j'ai entendu sur une chaine qui "fait" l' Opinion ( ou plutôt, qui fait tout pour ça ), poser, à propos de je ne sais quelle élection qui vient d'avoir lieu aux Antipodes, et dont le résultat ne fait apparemment pas plaisir au Clergé cathodique, la question suivante portant sur le vainqueur, pas très connu : " Est-ce un dangereux populiste ? ". Le tout sur un ton d'évidence, comme si le qualificatif allait de soi....Comme si un tiret reliait les deux mots. 

 

Voilà qui m'amène à évoquer l'actualité.  Il s'agit de la nouvelle - qui n'est pas un canular, hélas - d'un "concert" du rappeur "Black M", qui doit être donné...à Verdun pour marquer le centenaire de cette iùùense tragédie.  Bernard Antony, dans le Bulletin de l'AGRIF, met le doigt sur la plaie :

 

" C'est tout simplement une indécente violation du respect que requiert un lieu aussi chargé de signification, celle de l' holocauste des centaines de milliers de sacrifiés dans cette guerre, et parmi la foule immense des Française de toutre les provinces de la vieille Gaule, celle aussi des Soldats d'Afrique ou d'Asie, de toutes races... La mémoire de ces combattants n'est en rien portée par des formes de vociférations qui n'existaient pas alors dans leurs pays respectifs ".

 

Dans le même esprit, je pense à Péguy, qui n'eut pourtant pas le temps de connaître Verdun:

" Après tant de bataille une paix éternelle

Après tant de guerre une victoire éternelle

Après tant de misère une gloire éternelle

Après tant de bassesse une hausse éternelle;

Après tant de conteste un rêgne incontesté."

                           (  in:  " Le Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc " ). 

 

Mais, aurons-nous le courage de dire à cette infâme parodie : " ON NE PASSE PAS ! " ?

 

Ah, ce mot " Courage", si absent de notre quotidien !  II faut lire - et relire-  le fulgurant

" Discours de Harvard" prononcé par Soljénitsyne en juin 1978, qui, depuis ces près de 40 années écoulées,a pris encore plus d'acuité et d'actualité. Son titre dit déjà tout :

" Le déclin du Courage ". Et il s'adresse bien entendu à l'Occident, qui est plus que jamais le lieu du soleil couchant. Un discours qui est une leçon de philosophie morale et une homélie, car les repus et les replets, les mièvres et les tièdes, voient braqué sur eux le projecteur d'un Soleil de Justice.  En quelques tableaux rapides, tous les aspects de la question y passent: déclin du courage, perte de la volonté,à l'Ouest, affaiblissement du caractère de l'homme, englué dans un confort matériel qui l'amollit, devenu une fin et non resté un moyen. Au passage, des sous-titres-choc: " une Presse pour dire quoi ?"; " La liberté de faire quoi? " cette dernière question rappelant quelque peu le fameux : " La Liberté, pour quoi faire ?", de Bernanos. 

 

Après ces réflexions empreintes de gravité, une pause-sourire, qu'apprécieront, je l'espère, celles et ceux de mes lecteurs familiers de l'oeuvre littéraire de l'auteur du " SANG DES RACES ";: 

je titre:  " LOUIS BERTRAND CHEZ LES BATAVES ".

 

Tout d'abord, deux mots d'explication : pour me changer un peu de tous les gros volumes de géopolitique que l'actualité m'impose de lire, j'ai acquis dans un supermarché un roman qui se présentait comme voué au monde de la mer, une chanson de geste de plus - mais dont je ne me lasse guère - parlant de cargos et de marins, des années trente à la fin des années quarante.En plus, le cadre géographique situant l'action entre les Pays-Bas et l'Indonésie, via le cap de Bon Espérance, voilà qui me changeait de mes traversées haituelles  et soulevait mon intérêt, aiguisé par une bonne 4 ème de couverture et une alléchante citation introductive. Certes, ce fut une lecture agréable, mais je suis resté sur ma faim, à raison d'une trop présente sensiblerie amoureuse, un peu douceâtre.

Mais un passage m'a amusé - un bref paragraphe - me ramenant soudain, et de façon inattendue, à notre cher Louis Bertrand et à son ouvrage-culte cité plus haut. Je donne de suite la clé de ma réaction :  Qui ne se  souvient du célèbre passage situé dans une taverne du vieil Alger maritime vers les années 1860-1880, commençant par : " Il y avait là des hommes de toutes les  nations" ?   je n'en dis pas plus, et maintenant je cite les grandes lignes du passage visé :

 

Il y avait là tout ce qu'un grand port peut contenir d'espoirs et de misères humaines...Des Danois taciturnes, le regard perdu dans leurs pintes de bière, s'enivrant en silence....Des Ecossais hirsutes et ombrageux qui juraient bruyamment, des Flamands édentés mélangeant le français et le hollandais, des Méditerranéens au vin mauvais qui allaient au cabaret autant pour se battre que pour boire, des trafiquants apatrides aux ambitions déçues, sans compter le lot habituel de tous ces matelots qui auraient égorgé père et mère pour une pièce d'or ou une tournée de genièvre.dans le port d'Amsterdam, le monde entier abordait en Europe....".

Ah, ce " Il y avait là !!!! "  Et cette énumération, ornée de brèves descriptions !

Cela dit, on y retrouve aussi du Brel, tout spécialement bien sûr, la célèbre chanson  " Dans le Port d'Amsterdam ":  "pour une pièce d'or" ( et quand ils ont bien bu... ). Et là, pas de mystère : l'auteur dit  - en tous cas, fait dire à son héros - qu'il est ami de Jacques Brel, lequel, d'ailleurs , devient un des personnages majeurs de ce roman, avec force détails de sa vie, connus de tous.

 

 

 

 

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commentaires

M
Je termine la lecture d'un délicieux roman de notre compatriote Janine Montupet " Le goût du bonheur et du miel sauvage"... Un titre qui est un festin à lui seul. Je te le conseille vivement car il y est longuement question de la vie sur le Normandie. Une très belle évocation de se magnifique paquebot. J'ai redécouvert J. Montupet (j'en étais restée à la très classique trilogie La fontaine rouge)grâce à Wolf Albes qui a réédité en 2011 "La traversée de Fiora Valencourt" un véritable chef d’œuvre que j'ai lu seulement récemment et depuis je me procure tout ce qu'elle a pu écrire. Cette femme est une grande écrivain. Dans la traversée... elle offre (écrit en 1961 chez Robert Lafont) un kaléidoscope complet et juste de la vie en Algérie, tout cela concentré sur 24 heures de traversée Marseille-Oran. Un livre à faire lire à tous nos compatriotes mais également aux autres. Ce serait bien ! hélas la production d'Atlantis reste trop confidentielle...
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M
Avant de lire la page, une astuce pour ceux qui sont (comme moi) bizouches : il suffi de presser la touche contrôle et en même temps de pousser la roulette de la souris en avant pour agrandir ou en arrière pour rapetisser. C'est tout simple et très utile. Ainsi pas besoin de changer de taille sa police ! Et wala !
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M
suffi avec un "t" bien sûr !