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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 17:03

RAPPEL: Nous abordons aujourd'hui la  2° suite donnée  à l'étude de la pensée politique au XVI° siècle, vue à travers le cours d' Histoire des idées Politiques à partir du XVI° siècle donné par le Professeur Lambert à l'Université d'Alger n 1954-55. Or, les premiers développements, édités le 26 Mai dernier, n'ont pas, pour cause inconnue de moi, fait l'objet d'une information auprès des abonnés à Maltalger.  Il est donc rappelé qu'on pourra les trouver sur le blog lui-même, sous le titre : "UN PEU DE RECUL" sur  "maltalger.over-blog.com". la 1ère suite, elle, a été diffusée normalement le 27 Mai.

 

On aborde ici les disciples Français de Calvin.

 

Théodore de Bèze est le plus connu. Il est aussi celui qui a poussé les raisonnements des Pères de la Réforme jusqu'au bout de leur logique, quitte à ce que sa dialectique le fasse tomber dans  des discours contradictoires, qui ne peuvent se concilier que si l'on admet à la base le postulat selon lequel le Calvinisme est LA SEULE religion vraie.

 

En fait, Théodore de Bèze a été confronté successivement à deux évènements qui ont eu lieu en 1553 puis en 1572, qui l'ont amené à prendre 2 positions diamétralement opposées en s'appuyant sur deux facettes de sa croyance.

 

En 1553, Michel Servet, théologien, philosophe et médecin espagnol, qui vivait à Genève,considéré comme "déviant" par Calvin, avait été condamné à mort par ce dernier, et...brûlé vif. A la suite de ce drame qui secoua les consciences, parut sous la signature de de Bèze l'ouvrage : " Traité de l'autorité du Magistrat en punition des hérétiques, et la façon d'y procéder".  L'auteur y étend au maximum le système de la THEOCRATIE CALVINISTE en approuvant, en matière religieuse, le recours au "BRAS SECULIER" ! Il y combat l'accusation portée contre les calvinistes de saper le Pouvoir, en montrant que le Droit divin exige que les Magistrats, gardiens de la vertu de leurs sujets et garants du maintien de l'orthodoxie, imposent au Bras Séculier lla peine capitale contre les "hérétiques opiniâtres". Et il en appelle aux grands Docteurs de la Réforme! Luther, Calvin, Mélancton...

 

Mais, en août 1572, en France, se produit le Massacre de la Saint-Barthélémy, à Paris, visant les Protestants. Dès 1573, De Bèze publie un nouveau Traité : " Du droit des Magsitrats sur leurs sujets". Et là, il passe d'une forme extrême de Théocratie à une théorie prèchant l'ANARCHIE ! Il y proclame que les Tables de la Loi sont du domaine d'un droit de Nature qui régit toute société humaine, et qui est soustrait au Pouvoir séculier...

Ce faisant, le Professeur Lambert précise que de Bèze ne semble pas se rendre compte qu'il reprend, pour le seul compte des Protestants, la théorie de toute la SCOLASTIQUE, développée par Saint-Thomas d'Aquin et ses disciples ! Ajoutant qu'une partie de ce raisonnement consistant à poser comme base doctrinale que Dieu a mis au fond de chaque âme un droit naturel, avait été sous certains angles reprise par la Scolastique à l'Antiquité païenne.

 

La conséquence de ce second Traité est que les fidèles ont le droit de s'opposer aux Magistrats ( entendons par là l'ensemble du Pouvoir séculier ) qui commandent des choses irreligieuses ou iniques.Et ces "Fidèles" se trouvent évidemment aussi parmi les "magistrats". Il y a donc des "Lois fondamentales" dans les Royaumes.

Et ce sont les "Sujets", réunis en "Etats généraux", qui sont les premiers à être chargés d'en contrôler le respect par le Souverain.. Et si eux-même ne sont pas d'"accord entre eux, c'est alors la "partie la plus saine " qui doit trancher....Voilà qui rappelle quelque peu le droit canon catholique concernant l'élection des Evèques, à la " Major et Sanior Pars" . De Bèze n'a fait que tronquer cette exigence, en en gardant que le "sanior" ( = la plus saine ). Pourquoi ? Parce qu'en France, les Protestants sont une minorité, donc pas question de faire état d'une "majorité " major ).

 

Professeur Lambert : " De Bèze fonde le salut du pays sur un élément aristocratique: c'est un élément constant des polémistes protestants".

Plus de 60 ans après ce cours, et à ce point de ce travail - qui n'est qu'à son début - je ne peux m'empêcher de noter que ces théories protestantes du XVI° siècle portent en germe ce que sera la fin du XVIII° siècle, notamment en France. Mais, ce socle pré-révolutionnaire est moins une pure " innovation " qu'un emprunt au Moyen-Âge, notamment à la Scolastique, "revisité" - je n'aime pas trop cette expression, mais aujourd'hui, elle " parle". Alors... - remodelé, "décapité aussi, par la disparition du Pouvoir ecclésiastique, surtout du Pouvoir apostolique, et par l'assujetissement du Pouvoir séculier royal, réduit à un rôle d'Exécuteur d'hérétiques ( enfin, de ceux qui sont jugés comme tels par les calvinistes ).  Cela m'amène à renforcer ma conviction sur l'idolâtrie du vocable " Renaissance", qui règne quasiment sans partage aujourd'hui, du moins chez les "Officiels"pour parler de cette époque : les Réformes ne sont pas nées du Néant, mais ont utilisé des corps de doctine qui leur préexistaient, en les orientant différemmment ...Ce qui est tout autre chose. 

 

François HOTMAN, auteur de la " Franco Gallia" en 1573, et Junius BRUTUS, auteur d'un brulôt : " VINDICÏAE CONTRA TYRANNOS " en 1579, sont connus sous le nom de MONARCHOMAQUES.

Le premier, disciple, qu'on peut qualifier de "modéré" de Calvin, prône une Monarchie tempérée, qui, si elle ne pas dans le sens des Etats qui durcissent leur Pouvoir, n'est que le rebond des monarchies médiévales, qui respectaient entre autres les Libertés locales. Cela ne préfigure-t-il pas, sous certains angles, Charles Maurras qui, dans sa quête du retour de la Royauté , évoquait une France " hérissée de libertés" ?

Brutus, lui, dont le nom qu'il s'est donné ou qu'on lui a donné, est déjà tout un programme. Son patronyme véritable est  DUPLESSIS MORNET. Sur le plan théorique, il n'apporte pas gran,d chose de nouveau, notamment par rapport à Théodore de Bèze. Son traité est une sorte de Manuel pratique pourquoi et comment on peut déposer un tyran. Il va jusqu'à l'appel à l'insurrection violente et généralisée.

 

La conclusion à ce chapitre sur les grands mouvements de pensée politique au XVI° siècle  est donnée par le Professeur Lambert, et elle est moins politique que religieuse :

 

"L'Autorité souveraine et monarchique apparaît partout comme une création seconde, considérée avec suspicion, comme un pis-aller. Mais ceci dit, c'est tout C'est une conséquence du Péché Originel. Et c'est un thème repris par tousles Canonsites ".. 

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 10:46

Des Lecteurs amis, abonnés à Maltalger, viennent de me signaler que, ayant consulté le Blog, ils ont découvert le texte mis en ligne hier matin, alors même qu'ils n'avaient pas reçu le message habituel annonçant chaque mise à jour.J'invite donc tous ceux qui seraient dans le même cas à consulter directement le blog "maltalger.over-blog.com"

Je rappelle que ce texte inaugure une série d' études d'ordre historique tirées d'un des premiers cours de Fac qui m'ont été prodigués il y a...un peu plus de 60 ans, et dont j'ai réussi à conserver les notes.

Il s'agit d'un cours d'Histoire des idées politiques depuis le XVI° siècle, que je vais m'efforcer de résumer, au fil du temps, cela va de soi.

L'envoi d'hier a donc porté sur ses premiers chapitres, consacrés à la Réforme et à ses suites, et évoqué LUTHER et CALVIN.  

Et je profite de cette annonce pour terminer l'évocation du XVI° siècle, en présentant

quelques un de ces " disciples".

En Ecosse, tout commence avec John KNOX, chef révolté. Son calvinisme est renforcé par le rude esprit écossais de l'époque, et le disciple va vite au-delà du maître. En 1559,il déclare que le Peuple doit déposer les Princes impies et les mettre à mort. Il veut instaurer une THEOCRATIE EGALITAIRE.

 

Un autre grand nom s'impose également en Ecosse: George BUCHANAN. En 1579, il publie un traité affirmant le droit des peuples à disposer de leurs rois. Suivant, en Humaniste consommé, pas à pas Cicéron, ( cf. le " Jus natura" ) il remonte à "l'état de nature", et assimile la société à un corps humain, qui a besoin d'un médecin pour entretenir sa santé et éventuellement le guérir;Le peuple se choisira ce médecin en la personne d'un roi. D'où l'introduction de la notion de contrat entre le roi et l'ensemble des citoyens ( mais un contrat originel, et non un contrat social ). Sous le règne de la Loi, plus spécialement : des lois constitutionnelles.

Si les rois ne respectent pas ces lois, le pacte est alors rompu, et ils deviennent des tyrans, des ennemis publics, qu'il faut traiter comme tels.

Cette théorie n'était pas que simple vue de l'esprit: en Ecosse, le régime féodal, à cette époque, aboutissait souvent à l'assassinat de rois par des vassaux qui estimaient que le contrat avait été rompu .

En profondeur, cependant, cette théorie du contrat remonte à Saint-Thomas, qui, suivant St-Paul,précise que si le Pouvoir a une origine divine, il est conféré par Dieu d'abord à la multitude, qui, à son tour, le délègue au souverain.

Mais, la nouveauté apportée par BUCHANAN, c'est la Laïcisation de cette théorie. 

Aux temps scolastiques, le pape bénéficiait d'une position supérieure aux rois dans le cadre de "contrat", tenant, lui, directement son pouvoir de Dieu. Chez Buchanan, le Peuple remplace le Pape.

De même, pour le tyrannicide, la notion n'est pas nouvelle au XVI°, étant apparue au siècle précédent. Mais, ici encore, l'apport de Buchanan, c'est une idée qu'"on peut qualifier de démocratique et laïque, le Roi et le Peuple étant laissés seuls face à face, sans pape ni  évèques, et même sans référence à Dieu.

 

Un autre écho est donné en Angleterre, avec Robert BROWN, qui, lui,  s'en tient à une séparation totale, radicale, de l'Eglise et de l'Etat, refusant toute interférence entre temporel et spirituel,  l'Etat n'étant qu'un Mal nécessaire...Cela, dans la lignée d'ailleurs, des théologiens du XIII° siècle pour qui l'Etat était Fils de Satan... On est donc loin ici, de la pensée d'un LUTHER, pour qui l'Etat est aussi Fils de Dieu...

Mais, ce côté " séparatiste ", qui va avoir aussi pour conséquence d'admettre au sein d'un même Etat, plusieurs Eglises différentes, ouvre sur la pensée moderne. 

 

Seront évoqués prochainement Théodore de BEZE, et les " MONARCHOMAQUES"

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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 09:56

Ce mois de Mai n'est assurément pas le "Joli  mois" de la chanson...Sur aucun plan.

Raison de plus pour prendre un peu de recul, en restant soi-même. Malte et Alger sont consubstantiellement la base même de "maltalger". Cette fois, je vais m'évader vers mes souvenirs studieux de Fac. N'est-ce pas l'époque qui était là-bas celle des examens ?  j'ai sous les yeux un cours, magistral s'il en fût, qui a survécu à toutes mes tribulations. Intact,et qui plus est, lisible ! je me demande comment j'ai pu ainsi prendre des notes quasiment mot pour mot, que je ne pourrai jamais reproduire ici ( 215 pages de cahier !!!), d'une écriture posée, ce qui me laisse pantois.... En parler dans le cadre de ce blog, même en y consacrant plusieurs numéros, va nécessiter que j'en fasse plutôt une sorte de plan détaillé, assorti de citations, en utilisant au besoin le "style télégraphique" ( mais pas quand même celui des SMS, qu'on se rassure! ), tâche délicate que je ne suis pas sûr de pouvoir mener à bien. Mais, il faut un commencement à tout, et je me lance.

 

Il s'agit d'un cours d' Histoire des idées politiques depuis le XVI° siècle , assuré durant l'année universitaire 1954-1955 aux étudiants en 1ère année de Sciences Po à Alger, dont j'étais, cet Institut étant à Alger très lié à la Faculté de Droit, à, laquelle nous appartenions également, du moins la plupart d'entre nous. Notre Professeur était Monsieur Jacques-Numa Lambert, célèbre pour la puissance de son enseignement, comme par sa rigueur en tant qu'examinateur ! Adulé par le plus grand nombre, haï par certains, et redouté par tous en fin d'année universitaire, à l'écrit et plus encore; à l'oral ...Je m'empresse de dire, avant de m'attaquer à mon sujet, que je retrouverai, 4 ans après, le Professeur Lambert au niveau du D.E.S. de doctorat en Droit romain et Histoire du Droit, en petit comité, pour des cours, y compris sur des questions très techniques et apparemment ingrates, qui mettaient en présence moins un professeur et ses élèves, qu'un Maître et ses disciples. Ce fut une inoubliable aventure intellectuelle.... 

 

l'ordre du cours est bien entendu chronologique, siècle après siècle, avec lorsqu'il le faut, des allers et retours sur des époques précédentes. 

Le XVI° siècle est centré sur les personnalités de LUTHER et de CALVIN, avec, pour ce dernier, l'approche de ses nombreux disciples. L'articulation de cette étude  est constituée par les rapports de l'Eglise, prise en tant que Corps social, et de l'Etat.

Mais, attention aux mots! L'Eglise dont il s'agit n'est pas, n'est plus, l'Eglise catholique romaine, structure hiérarchique exerçant aussi un Pouvoir temporel, dont l'un comme l'autre sont sortis et qu'ils combattent farouchement, mais l'Eglise,ou mieux: les églises,  pouvoir social maintenu sous d'autres formes. Et l'Etat, ce sont essentiellement Les Princes, au 1er rang desquels les Rois, qui finiront d'ailleurs par être combattus violemment par certains disciples de Calvin. Enfin, déjà face à Luther, se feront jour, par un implacable enchaînement logique, ce qu'on appelerait aujourd'hui des "dérives" anarchisantes, toute Société étatique étant jugée  d'essence diabolique. Ces mouvements, dont les plus connus furent les ANABAPTISTES, furent impitoyablement combattus et exterminés, car jugés par Luther, non sans raison, comme un danger de ferment de chaos. Tout cela, au nom du Royaume du Christ, "un royaume sans roi, san loi, sans église, sans culte, ,sans magistrats." Ce n'est même plus une "Théocratie", c'est, selon le professeur Lambert, une " Bibliocratie". Et c'est surtotu un péril social, une anarchie génralisée. Mais, si Luther a compris le danger, a-t-il bien réalisé que " c'était sa propre prédication qui portait en elle un levain d'anarchie" ?

 

Luther, en effet, a combattu essentiellement la théorie de l'origine divine du Saint-Siège romain, qui avait été parachevée au XV° siècle par Jean de Torquemada.Il a pour cela transféré aux Princes, qui souhaitaient se rendre indépendants du Pape, ce Pouvoir absolu. Or, en raisonnant ainsi, il a repris une idée professée longtemps auparavant par l'Eglise romaine, au VI° siècle, par la voix du Pape Grégoire-le-Grand. En accord implicite d'ailleurs avec l'Eglise d'Orient, quia gardé depuis cette conception, connue sous le nom de CESAROPAPISME. Là-bas, l' Empereur était à la fois chef temporel et spirituel. Grégoire-le-Grand, peut-être par opportunisme politique en une période troublée  par les Barbares, professait qu'un mauvais Prince doit être supporté sans résistance car il s'agit d'une punition infligée par Dieu à ceux qui ont mérité un châtiment.

Mais, depuis, la position de l'Eglise catholique avait changé, tendant au XIII° siècle, avec le Pape Innoncent III à une forme de THEOCRATIE. Ce sera une des phobies des penseurs protestants. Luther, donc, dès 1520, reconnait  le caractère absolu du Poiuvoir temporel, dans son " Manifeste à la Noblesse chrétienne de la Nation Allemande".

Luther donc, formule des positions qui sont moins "nouvelles" qu'il n'en paraît, obligé d'ailleurs de réprimer sauvagement les " dérives" (il dira pour les paysans révoltés et des anabaptistes: " C'est maintenant le temps du Glaive "). Mais son apport trouvera une solution fameuse, internationale, résultat d'un certain compromis, avec, en 1575, la PAIX D'AUGSBOURG" instaurant le fameux principe: " CUJUS REGIO, EJUS RELIGIO "

 

Avec CALVIN, on passe carrément à l'opposé de la vision de Luther. Lui aussi, pourtant  - et c'est curieux de le noter - part d'une théorie qui était soutenue par la Scolastique ( donc Catholique romaine ) au XIII° siècle :  " Le Roi, pour être roi, est un chrétien comme les autres , et au titre du péché que commet l'Homme, il est soumis aux prêtres ".

On dirait .donc aujourd'hui que Cavin a ...des racines scolastiques !  Mais, s'il prolonge ainsi la notion d'une Théocratie, il instaure une THEOCRATIE CALVINISTE

Professeur Lambert : " Gouvernement de Dieu, comme au Moyen-Âge, mais, tandis qu'au  Moyen Âge, la THEOCRATIE était une CLEROCRATIE, Calvin souhaite, lui, une BIBLIOCRATIE". Il va, sur cette base, instaurer concrètement un régime bien plus tyrannique, car plus "totalitaire", au sens d'un "Tout" inviolable et sans recours possible. Sur la Base du LIVRE. Voilà qui aujourd'hui nous rappelle quelque chose !C'est une " République de l'Evangile" qu'il fonde à Genève ( Professeur Lambert).Il institue ainsi un " Consistoire" qui guidera et contrôlera l'action des Magistrats, pour qu'ils suivent en tous points l'Ecriture Sainte. Un " Bras Séculier"  est rétabli: dans ses missions : punir les "hérétiques",et les mener bûcher. 

 

Jacques Lambert a cette formule : " Si l'Eglise de Luther est dans l'Etat, chez Calvin, l'Etat est dans l'Eglise"Et il ajoute : "  Pas plus le Calvinisme que le Lutheranisme n'a réussi à entrevoir le monde moderne, qui fait la distinction enter Société civile et Société religieuse, source de toute liberté ".

Excellente formule! Je précise seulement qu'il convient de  ne pas tomber dans ce grave travers, tant de fois dénoncé par Jean Madiran, qui serait de donner au vocable " distinction " le sens d'une " séparation". Si la "'séparation" tranche, isole et finalement, fait s'affronter,  la "distinction", elle,  est un identifiant, qui ne suppose pas  nécessairement la séparation.

Calvin a engendré, si l'on ose dire, un nombre important de " Disciples", répartis à travers l'Europe, principalement en Grande-Bretagne.  J.KNOX, en Ecosse; Christoher GOODMAN, Robert BROWNE, George BUCHANON, en Angleterre; Théodore de Bèze, en France; et des auteuirs de Traités connus sous le nom de " MONARCHOMAQUES" ( François Hotman; Junius Brutus..), dans une surenchère d'exaltation.

Pour ne pas trop charger cet exposé, qui me remet à la fois dans la situation de l'élève studieux qui "buvait" les paroles de son Prof, au point de les restituer mot pour mot ou presque, et en même temps, me met dans la peau du Professeur dans la même matière, que je serais devenu si nous étions restés Là-bas ( mais ça, c'est une autre histoire... ), j'évoquerai ces théories , révolutionnaires avant la lettre, dans un envoi ultérieur, que je souhaite prochain.  .

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 12:05

CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN

Ci-dessus, barrette des décorations de mon Grand-Père maternel Paul PISANI, Mobilisé en août 1914.Caporal dans un régiment de Zouaves. Médaille Militaire, Croix de Guerre 4 citations, médaille des blessures, etc, décernées notamment après les combats de VERDUN. Gazé aux yeux. séjour de 3 mois à l'Hôpital militaire de Quimper. Proposé pour la Légion d'Honneur à titre militaire: le dossier était en cours lors de son décès.

Ces décorations ont été remises au Centre de Documentation des Français d'Algérie, à Perpignan.

En approche de la conférence du cercle algérianiste d'Aix en date du 19 Mai à la Maison Juin avec comme invité l'amiral Giraud, petit-fils du Général, je tire de ma bibliothèque ce livre de Chamine qui me fut offert en juin 1953 à l'occasion de mon 1er Bac ( autre temps, autres types de cadeaux !!! ).Il servit beaucoup à ma formation, il y a 63 ans de cela. Et je comprends qu'on me prenne un peu pour un dinosaure !!!......

En approche de la conférence du cercle algérianiste d'Aix en date du 19 Mai à la Maison Juin avec comme invité l'amiral Giraud, petit-fils du Général, je tire de ma bibliothèque ce livre de Chamine qui me fut offert en juin 1953 à l'occasion de mon 1er Bac ( autre temps, autres types de cadeaux !!! ).Il servit beaucoup à ma formation, il y a 63 ans de cela. Et je comprends qu'on me prenne un peu pour un dinosaure !!!......

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 16:18

Des amis qui ont, disons : des problèmes de vue, m'ont demandé gentiment, mais de façon pressante, d'augmenter sensiblement la taille des caractères de mes textes. J'utilise hab ituellement, c'est vrai, le " 14", suffisant pour mes textes en LibreOffice, mais, je le reconnais, insuffisants dans le cadre de ce blog. Du coup, je viens de passer au "18", et attends vos réactions. Au cas où, je me contenterai , pour les futures mises à jour, du "16". Donc, entre 16 et 18, à vous de choisir. Mais, effectivelent, le 14 a des caractères trop petits et trop fins.

 

Soleil et Pluie... Soleil et Ombre. Des jours qui allongent, des préoccupations qui se prolongent...Durant les Travaux, la Vie continue....Pour tous, sauf pour ceux qui meurent. Vivre ensemble? Certes,mais  en n'oubliant pas la sagesse populaire: " Qui se ressemble s'assemble ". Populaire ? Qu'ai-je dit ! Voilà qui glisse vers le Populisme. J'ai dit: "glisse". C'est peut-être déjà une concession, encore au niveau  involontaire,  à "dérape", ce mot-fétiche de la " Langue Sacrée des Médias; Tiens, à propos, ce matin j'ai entendu sur une chaine qui "fait" l' Opinion ( ou plutôt, qui fait tout pour ça ), poser, à propos de je ne sais quelle élection qui vient d'avoir lieu aux Antipodes, et dont le résultat ne fait apparemment pas plaisir au Clergé cathodique, la question suivante portant sur le vainqueur, pas très connu : " Est-ce un dangereux populiste ? ". Le tout sur un ton d'évidence, comme si le qualificatif allait de soi....Comme si un tiret reliait les deux mots. 

 

Voilà qui m'amène à évoquer l'actualité.  Il s'agit de la nouvelle - qui n'est pas un canular, hélas - d'un "concert" du rappeur "Black M", qui doit être donné...à Verdun pour marquer le centenaire de cette iùùense tragédie.  Bernard Antony, dans le Bulletin de l'AGRIF, met le doigt sur la plaie :

 

" C'est tout simplement une indécente violation du respect que requiert un lieu aussi chargé de signification, celle de l' holocauste des centaines de milliers de sacrifiés dans cette guerre, et parmi la foule immense des Française de toutre les provinces de la vieille Gaule, celle aussi des Soldats d'Afrique ou d'Asie, de toutes races... La mémoire de ces combattants n'est en rien portée par des formes de vociférations qui n'existaient pas alors dans leurs pays respectifs ".

 

Dans le même esprit, je pense à Péguy, qui n'eut pourtant pas le temps de connaître Verdun:

" Après tant de bataille une paix éternelle

Après tant de guerre une victoire éternelle

Après tant de misère une gloire éternelle

Après tant de bassesse une hausse éternelle;

Après tant de conteste un rêgne incontesté."

                           (  in:  " Le Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc " ). 

 

Mais, aurons-nous le courage de dire à cette infâme parodie : " ON NE PASSE PAS ! " ?

 

Ah, ce mot " Courage", si absent de notre quotidien !  II faut lire - et relire-  le fulgurant

" Discours de Harvard" prononcé par Soljénitsyne en juin 1978, qui, depuis ces près de 40 années écoulées,a pris encore plus d'acuité et d'actualité. Son titre dit déjà tout :

" Le déclin du Courage ". Et il s'adresse bien entendu à l'Occident, qui est plus que jamais le lieu du soleil couchant. Un discours qui est une leçon de philosophie morale et une homélie, car les repus et les replets, les mièvres et les tièdes, voient braqué sur eux le projecteur d'un Soleil de Justice.  En quelques tableaux rapides, tous les aspects de la question y passent: déclin du courage, perte de la volonté,à l'Ouest, affaiblissement du caractère de l'homme, englué dans un confort matériel qui l'amollit, devenu une fin et non resté un moyen. Au passage, des sous-titres-choc: " une Presse pour dire quoi ?"; " La liberté de faire quoi? " cette dernière question rappelant quelque peu le fameux : " La Liberté, pour quoi faire ?", de Bernanos. 

 

Après ces réflexions empreintes de gravité, une pause-sourire, qu'apprécieront, je l'espère, celles et ceux de mes lecteurs familiers de l'oeuvre littéraire de l'auteur du " SANG DES RACES ";: 

je titre:  " LOUIS BERTRAND CHEZ LES BATAVES ".

 

Tout d'abord, deux mots d'explication : pour me changer un peu de tous les gros volumes de géopolitique que l'actualité m'impose de lire, j'ai acquis dans un supermarché un roman qui se présentait comme voué au monde de la mer, une chanson de geste de plus - mais dont je ne me lasse guère - parlant de cargos et de marins, des années trente à la fin des années quarante.En plus, le cadre géographique situant l'action entre les Pays-Bas et l'Indonésie, via le cap de Bon Espérance, voilà qui me changeait de mes traversées haituelles  et soulevait mon intérêt, aiguisé par une bonne 4 ème de couverture et une alléchante citation introductive. Certes, ce fut une lecture agréable, mais je suis resté sur ma faim, à raison d'une trop présente sensiblerie amoureuse, un peu douceâtre.

Mais un passage m'a amusé - un bref paragraphe - me ramenant soudain, et de façon inattendue, à notre cher Louis Bertrand et à son ouvrage-culte cité plus haut. Je donne de suite la clé de ma réaction :  Qui ne se  souvient du célèbre passage situé dans une taverne du vieil Alger maritime vers les années 1860-1880, commençant par : " Il y avait là des hommes de toutes les  nations" ?   je n'en dis pas plus, et maintenant je cite les grandes lignes du passage visé :

 

Il y avait là tout ce qu'un grand port peut contenir d'espoirs et de misères humaines...Des Danois taciturnes, le regard perdu dans leurs pintes de bière, s'enivrant en silence....Des Ecossais hirsutes et ombrageux qui juraient bruyamment, des Flamands édentés mélangeant le français et le hollandais, des Méditerranéens au vin mauvais qui allaient au cabaret autant pour se battre que pour boire, des trafiquants apatrides aux ambitions déçues, sans compter le lot habituel de tous ces matelots qui auraient égorgé père et mère pour une pièce d'or ou une tournée de genièvre.dans le port d'Amsterdam, le monde entier abordait en Europe....".

Ah, ce " Il y avait là !!!! "  Et cette énumération, ornée de brèves descriptions !

Cela dit, on y retrouve aussi du Brel, tout spécialement bien sûr, la célèbre chanson  " Dans le Port d'Amsterdam ":  "pour une pièce d'or" ( et quand ils ont bien bu... ). Et là, pas de mystère : l'auteur dit  - en tous cas, fait dire à son héros - qu'il est ami de Jacques Brel, lequel, d'ailleurs , devient un des personnages majeurs de ce roman, avec force détails de sa vie, connus de tous.

 

 

 

 

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 11:30

Ce titre, en souvenir de l'histoire romaine et de la culture latine.

Et en mémoire de bien des victimes, tombées en ce mois.

Il y a bien du sang sur ces éphémérides, à commencer par ce matin du 11 mars 1963...Je me souviens, je sortais de la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, à Paris, où j'avais été consulter un ouvrage. Je traînais à la fois ma solitude et mon incertitude. Au moment où je passais devant le comptoir d'un marchand de journaux, un gros titre attira mon regard. Il annonçait "l'exécution", au petit matin, du Colonel Bastien-Thiry.Il fallait sans doute s'y attendre, mais le choc fut brutal, dévastateur, comme une explosion dans ma poitrine.  j'étais déjà  un Réprouvé; là, la paleur de mon visage révulsé faisait de moi un suspect:du moins  je me sentais tel. En territoire ennemi. Je traversai aussitôt la ville pour me rendre dans l'espèce de cagibis qui servait de loge de gardien dans un petit hôtel du XV° hébergeant des aviateurs travaillant au Ministère de l'Air, tout proche. Quelle ironie du Sort ! Jean-Marie Bastien-Thiry, gloire de l' Armée de l'Air française, fusillé le matin même, et je me réfugiais dans un lieu fréquenté par des aviateurs "fonctionnaires" ! Mais là , dans ce réduit, se trouvait une famille amie, frères et soeurs de misère: des compatriotes que j'avais connus en fin 1960 par mon père dans ce village du Sahel. Je revois douloureusement le père, petit colon et maire du village ensoleillé, recrocquevillé dans un méchant fauteuil sous la lueur blafarde d'une ampoule allumée en permanence, enfoncé à jamais dans le mutisme d'une inexorable descente dans la Nuit. Son épouse, en vraie femme de chez nous, réagissait, elle, avec volubilité. leurs deux enfants, un peu plus jeunes que moi, étaient devenus des amis, compagnons d'exil.  

 

Et il y avait eu ce maudit mois de mars 1962. Ce 19 Mars de la Honte et de la Félonie, tromperie d'Etat, date aujourd'hui portée au pinacle, par le jeu subtil - trop " subtil " - du distinguo  entre ce ce qui s'était passé le 18 et ce qui avait suivi le 19.  Qu'on célèbre en jetant le déni sur le massacre du 26 à Alger, suite, ne l'oublions quand même pas, au Blocus de Bab-el-Oued instauré depuis le 23, après un tragique accrochage dans ce Quartier emblématique , entre "F.O", "Forces de l'Ordre" chargées exclusivement, du fait du "cessez-le-feu" avec le FLN, de mâter les Français d'Algérie récalcitrants, et Résistants attachés au drapeau tricolore. Ce "changement d'ennemis" je l'entendis proféré par un officier de la S.M. ( "Sécurité Militaire" ) tout guilleret, comme allant de soi, comme une clarification qui n'avait que trop tardé...

 

Pourquoi écrire tout cela ? Et pour qui ? parce que, s'il n'y avait que cette raison là, on nous "invite" tellement à nous taire, à nous faire oublier, que nous manifester, même dans notre absolue faiblesse, est le sul signe que nous somems encore en Vie. Et pour qui ? Là, je dirai que je ne nourris aucune illusion. Ni pour les miens, liés par l'appartenance familiale ( l'appartenance étant elle-même contestée dans son principe ), ni pour mes proches. Il y a ceux qui s'en moquent, ceux qui ont "oublié", ceux qui mènent aussi un bon combat, mais chacun dans sa sphère, avec ses propres sources...Sauf, bien entendu, quelques "Fidèles" qui ne savent pas à quel point leur manifestation, simple mais forte, brève mais allant à l'essentiel, sont des remparts contre le désespoir. Mais il y a surtout que je confie ces souvenirs ...au Vent. C'est à lui que je les confie. Il est le vecteur de l'Esprit-Saint - j'en demande pardon à mes lecteurs " laïcs" ou laïcisés dans leur comportement - ils iront donc là où la divine Providence voudra bienq u'ils aillent. Voilà qui m'ôte en définitive tout souci....N'ayant rien d'autre à offrir que mon dénuement et mon impuissance, je suis débarrassé  du spectre de toute désillusion.  

 

Et finalement, la tragédie latine des "IDES DE mARS" aboutit paisiblement  à l'offrande latine  du " In manus Tuas, Domine, commendo spiritum meum ".

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 08:41

Tout va plus vite cette année, avec un calendrier pascal qui nous a fait entrer en Carême le 10 de ce mois, il y a donc déjà 2 semaines ( je sais, certains diront : " De quoi il parle , celui-là?", mais, comme a dit un certain...Ponce-Pilate : " Ce qui est cérit  est écrit " ), qui va nous mettre Pâques le 27 mars, " compactant" ce début d'année, mené à train...d'Enfer ! Alors, aant quelques déplacements d'ordre familial, j'ai choisi  d'évoquer brièvement quelques sujets qui me passent par la tête, reprenant la formule " De tout un peu" que je vis utilisée jadis dans la Presse algéroise.

 

- Tout d'abord, vous avez pu constater la présence d'une fort belle vidéo tirée du blog du cercle algérianiste d'Aix-en-Provence,renforçant ainsi nos liens d'expression avec ce cercle, dont je fais d'ailleurs partie. Ce document tresse une couronne de faits quotidiens illustrant la vie " Là--bas", et j'ai moi-même trop de souvenirs de Blida, pourtant connue dans des conditions bien particulières, piur ne pas y faire écho. Mais, il y a plus: notre amie Hélène nous a adressé un  message pudique, qui n'en est que plus pénétrant dans sa portée. Et, pour parfaire le tout, elle a " accroché sa charrue aux étoiles".

- Un autre signe de ce qu'on pourrait alors appeler " le Printemps algérianiste" ? Un des nôtres, lui aussi lecteur assidu de "maltalger" , délaissant la formulation administrative du " communiqué" , a eu l'idée d'évoquer sous forme de missive à tous ses destinataires locaux  un film sorti en 1955, " Port du Désir "s'articulant aurtour de Jean Gabin et de Henri Vidal ( que je me souviens avoir admiré, en compagnie de mes parents, au cinéma " Le Régent" rue d'Isly, dans " FABIOLA ", à peu près à la même époque ), se déroulant dans un Marseille d'anthologie quelque peu nostalgique, et pouvant intéresser le public algérianiste par la vue des paquebots de notre temps, qui firent partie intégrante de notre Destin. Mais, au passage, il m'a lancé un amical et chaleureux "défi" nominatif en vue d'obtenir toute précision possible à propos de ces navires. Cela a entraîné de ma part nombre de recherches dans ma vidéothèque, singulièrement parmi mes vieux VHS...Recherche aux résultats positifs, générant une réponse à tous les destinataires, lesquels ont de suite compté parmi eux des personnes suffisamment intéressées pour réagir à  leur  tour en de sympathiques messages.... Voilà qui à l'évidence répondait à un  besoin  de communication spontanée, de rappels de souvenirs, d'évocations personnelles...Bref, un élan de VIE !  

En nos temps plus que troublés, en constatant aussi combien nos rangs s'éclaircissent par disparitions successives, ce genre de réaction nous ramène à l'essentiel: nous n'étions pas seulement les "pions" que l'on, s'acharne à nous faire croire : nous avions une Vie, bien dans le réel, ce qui n'empêchait pas le rêve et les émotions, car, s'être ainsi attachés à des navires, n'était-ce pas, comme l'avait dit Lamartine, leur donner une âme ?

 

- Lors de l'évocation précédente des 6 Février tragiques, le nom de Brasillach a été prononcé. Je me suis replongé depuis sur deux ouvragesde lui qui noius replongent irrésistiblement dans le Paris de l'entre-deux-guerres, hors de tout engagement barbare. Il s'agit de "Notre Avant-Guerre" et des " Quatre Jeudis". Dans ce dernier livre, figurent de passionnantes études de critique littéraire par le jeune homme qu'était alors l'auteur de " Comme le temps passe". Je me suis attaché plus particulièrement à son étude de Péguy. A creuser ! Quant au premier, c'est une trésor d'évocation de ce qu'était alors le Quartier Latin..Cela nous expédie sur une autre planète...;Et, que de noms célèbres parmi ces jeunes "intellectuels" qui se côtoyaient  alors et qui allaient plus tard s'entre-déchirer ! Quel gâchis !!!.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 09:43

Cet article est reposté depuis Cercle algérianiste d'Aix en Provence.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 07:30

Un de mes amis fidèles qui fait partie de la petite escouade qui réagit à chaque parution de Maltalger depuis sa création, commentant ma dernière publication ( "Jeux de Miroir"), me fait remarquer que l'évocation de quelques " 6 février " marquants - du moins pour nous- pourrait être complétée par le 6 février...de cette année, avec l'arrestation du Général Piquemal à Calais par les Gendarmes. Pour ceux à qui ce nom ne dirait rien, je préciserai qu'il s'agit d'un ancien "Patron " de la Légion Etrangère, et donc qu'il s'agit d'un des plus glorieux Officiers de l'Armée française. Cet ami me dit aussi, avec une forte simplicité, que cette ahurissante arrestation est entourée des cris de haine de la meute médiatique. Je lui donne d'autant plus acte, avec reconnaissance,de sa réaction qu'effectivement avant-hier, l'Actualité m'a pris de court, et que je n'ai appris ce misérable geste qu'un moment après avoir, non sans mal vous le savez, et surtout, non sans confusion, diffusé ma mise à jour de Maltalger.

Et j'ajoute ceci : Ce qui vient de se passer dans la jungle urbaine de Calais, où seuls ceux qui ont les yeux ouverts doivent les fermer...et la fermer, a effectivement une dimension historique : c'est la première fois en France qu'un Général, combattant couvert de gloire au service de son pays, est arrêté par des Gendarmes (harnachés comme pour un épisode de "Star Wars") depuis....depuis le sinistre Printemps de Mort de 1962, à Alger et à Oran ( petit rappel, à toutes fins utiles: qui étaient encore en France ). 54 ans après, c'est toujours le même processus, toujours le même combat, toujours le même rouleau compresseur. mais, il y a toujours des Braves.

Alors, plus que jamais, l' Honneur est sauf. Cela vaut bien un addendum dans ce très modeste Bulletin.
 

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 20:55

Pour un "Jeu de Miroirs",  ce fut un jeu de miroirs !

Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais après avoir écrit mon texte, d'abord au brouillon, j'ai fait le nécessaire - du moins, je suppose - pour le faire partir...Et là, j'ai cru que la touche était inactive...Alors, j'ai vérifié sur ma messagerie : rien n'était arrivé : j'en ai déduit que le texte n'était pas parti..J'ai donc recommencé, et ainsi de suite ...Et voilà qu'après mon texte est parvenu dans ma messagerie...en 4 exemplaires !

Vérification faite auprès d'un destinataire, là aussi, réception quadruple !!!

Donc, j'ai du cafouiller. Mille excuses !  Quand je vous disais que le redémarrage allait m'être difficile !

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